Pour moi
Le téléphone sonnerait .
Je répondrais, sans plus attendre car j'aurais déjà perdu.
Je m'ouvrirais en deux, en mille.
J'ouvrirais la porte, il me sourirait comme si c'était cela que nous attendions.
Se voir enfin.
Être l'un en face de l'autre enfin.
À portée de main.
Il ferait froid et son souffle ferait de la fumée.
Je ne pourrais pas m'empêcher de lui sourire en le regardant.
Alors j'aurais encore l'impression que le monde s'arrête de tourner, que seul ce moment existe, qu'il est indépendant de tout et indélébile.
J'aurais encore le sentiment que lui aussi saurait que la terre ne tourne plus.
Je l'attraperais par le col de son manteau, là où l'air froid s'engouffre si on ne met pas d'écharpe.
Je me collerais contre sa poitrine en le tirant de mes deux mains.
Je ne toucherais pas sa peau, je blottirais mon nez dans son cou, dans les plis de l'écharpe.
Il mettrais lentement ses bras autour de moi, il ne serait pas certain.
Un de ses bras viendrait se poser sur le creux de mes reins.
Il mettrait sa main sur ma tête, la serrerait en me caressant les cheveux.
Un soupir sortirait de ma gorge, il me serrerait plus fort, m'en décoifferait.
On resterait là sans parler. Apaisés.
La semaine aurait disparu avalant les questions.
Puis il m'emmènerait, et il ne m'aurait pas laissé le perdre.
Je répondrais, sans plus attendre car j'aurais déjà perdu.
Je m'ouvrirais en deux, en mille.
J'ouvrirais la porte, il me sourirait comme si c'était cela que nous attendions.
Se voir enfin.
Être l'un en face de l'autre enfin.
À portée de main.
Il ferait froid et son souffle ferait de la fumée.
Je ne pourrais pas m'empêcher de lui sourire en le regardant.
Alors j'aurais encore l'impression que le monde s'arrête de tourner, que seul ce moment existe, qu'il est indépendant de tout et indélébile.
J'aurais encore le sentiment que lui aussi saurait que la terre ne tourne plus.
Je l'attraperais par le col de son manteau, là où l'air froid s'engouffre si on ne met pas d'écharpe.
Je me collerais contre sa poitrine en le tirant de mes deux mains.
Je ne toucherais pas sa peau, je blottirais mon nez dans son cou, dans les plis de l'écharpe.
Il mettrais lentement ses bras autour de moi, il ne serait pas certain.
Un de ses bras viendrait se poser sur le creux de mes reins.
Il mettrait sa main sur ma tête, la serrerait en me caressant les cheveux.
Un soupir sortirait de ma gorge, il me serrerait plus fort, m'en décoifferait.
On resterait là sans parler. Apaisés.
La semaine aurait disparu avalant les questions.
Puis il m'emmènerait, et il ne m'aurait pas laissé le perdre.
Ecrit par poup, le Mercredi 26 Novembre 2003, 22:35 dans la rubrique "Des lires".
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Gaela