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Je suis débordée.
Je suis fatiguée, je sors trop. Je n'ai pas de limites. Je ne sais pas être raisonnable, et de toute façon ça ne m'intéresse pas.
Je sais arrêter quand il est déjà trop tard, j'ai trop de temps à rattraper.

Envie de tout mélanger, tout brouiller, que tout se bouscule et se fracasse.
Puis, torcher et repartir à zéro. Plus de traces.
Les traces. Elles font mal, apprennent, ferment, puis se transforment en cicatrices. Et je suis devenue Blind. Parce que je ne veux plus voir pendant quelques temps. Je veux n'être personne, et finalement j'y arrive très bien.
Prendre des instants. Facile. Futiles. Mais je suis là en recollant des moments présents.
Échelle étrange. Qu'as-tu fait avant-hier?
Je ne me rappelle plus, ça ne compte déjà plus. Vivre au jour le jour, je ne savais même pas que ça pouvait être aussi vrai.
C'est bon mais ça fait peur.
Le laisser-aller, j'en avais tellement peur que je m'y jette à corps perdu aux heures perdues je suis perdue.
L'affronter jusqu'à n'en plus pouvoir, s'en débarrasser peut-être.
Je me dis que ça doit être ça, pour croire encore un peu à l'existence du dernier fil du filet décousu qui ne me tient presque plus.

Bruce is over. Pas eu le choix.
Jamais ce que je veux. Bruce est mon caprice.
Rencontré un écossais, et dieu sait que j'aime l'Écosse..........
Lui m'a entreprise.
Délice d'être ouvertement désirée quand on avait oublié que cela pouvait arriver.
Délice d'être touchée par les mains d'un homme qui vous prend. Il vous veut et il se sert: Il assume son désir et agit pour le réaliser.
Courage. Charmant.

Demain, cours de boxe, par Bruce.
Je vais m'appliquer pour les abdos. Ôter de ma tête l'idée de le pousser dans un coin pour mordre le lobe de son oreille en glissant une main dans son pantalon.

Humph.

(Mais en fait, je ne fais que COMPENSER. Meubler, attendre que ça passe en s'occupant. Mais je ne fais pas la moitié de ce qui s'appelle vivre. Compenser le vide intersidéral qui gît entre mes deux bras, entre mes deux omoplates, entre mes deux poumons, cela est ne pas vivre pour voir si peut-être on pourrait vivre après.
Un moyen, une échappatoire pendant la latence.
Je me sens tellement malsaine. Conscience que tout cloche, que tout foire, que je suis désespérement brillante dans l'Art de se sentir mal avec nuance.
Tellement fuir la raison.
Vivre sans construire en dépit du bon sens. Perdre pied.
encore et encore et jusqu'où.

Le malaise est énorme.
Puis si peu.)
Ecrit par poup, le Vendredi 2 Avril 2004, 23:01 dans la rubrique "Des lires".
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Commentaires :

Lili-la-tigresse
Lili-la-tigresse
03-04-04 à 10:04

Je sais pas quoi dire parce que je ne te connais que si peu... Tes ecrits mais rien de ton monde, ton univers, tes fragilités et tes forces.
Je sais une chose : si tu te laisses plonger, la remontée sera plus difficile. Ne te laisse pas gagner par la morosité. Si tu en as besoin, si tu as envie de changer mais que tu ne sais pas comment, fais-toi aider. Mais ne te laisse pas bouffer par ce "coté obscur" de toi. Apprivoise-le, connais-le.

Sincèrement,

Lili.

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Torcida
Torcida
04-04-04 à 06:20

Re:

out of control.

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