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Ondes positives
--> ...pour qui en voudra
La vague de chaleur planétaire de ces derniers jours m'avait annihilée.
(d'ailleurs, on devrait dire la bouffée de chaleur et non la vague, puisqu'une vague ça rafraichit non???? ou bien ça noit si on ne sait pas nager au pire.)

Un petit coup de fraîcheur.....hmmm...je regarde autour de moi à nouveau, je profite, je goûte, je me délecte du vent.
Je suis météo-dépendante. Je dois avoir un gène de marmotte quelquepart, ou un chromosome rhumatismal qui réagit tel les petits trucs de grand-mères qui virent du bleu au rose selon le taux d'humidité.
C'est drôle de voir les gens se sourire dans la rue, se parler, se regarder.
Montréal est une ville où les rapports humains sont quand même sympathiques à la base, personne ne se regarde de la tête aux pieds, les gens se tutoient et ne s'ignorent pas . J'aurai du ajouter "en général" à la fin de la phrase précédente, mais, de toute façon, je n'aime pas faire de généralités négatives.......seulement des positives.... alors voilà. Généralisons.
C'est amusant aussi de voir cette ville se réveiller. Je ne veux pas faire "agence de voyage"....mais...j'aime tellement cette ville. On peut y être anonyme, déambuler sans croiser une connaissance, se promener nu presque sans que personne n'y prête attention ou vous donne l'impression d'être un extra-terrestre sur sa propre planète parce qu'on ne vous dévisage pas de la tête aux pieds, on peut regarder les autres dans le métro sans risquer de se faire insulter, le seul risque encouru est l'ouverture d'un dialogue.
C'est toujours bon à prendre l'histoire d'un petit vieux monsieur qui vous raconte qu'il jouait où vous habitez il y a 50 ans quand ce n'était qu'un champ, ou qu'il partait espionner les pompiers du quartier quand ils sonnaient l'alarme et allaient éteindre le feu à cheval..... Enfin.....l'été, quand on est moins pressé....
Montréal, on peut se l'approprier. C'est ce que j'ai fait. C'est ma ville.
À moi.
Beaucoup plus que celle où je suis née et où j'ai vécu jusqu'à 20 ans pourtant.
Peut-être qu'il faut d'abord être quelqu'un avant d'avoir sa ville.
Alors j'ai une ville, j'aime une ville et elle s'éveille.
Elle s'est éveillée avant moi cette année, mais j'arrive.
Elle est multiple. Ces habitants aussi, moi aussi. D'un quartier à l'autre, lieux de débauches, de joies, de danse, de musique, le festival de Jazz...le Vieux-Port, on ne sait pas si on est en Italie, à St-Jean À Lyon ou dans un film vu récemment.
Comme si il y avait un lieu pour chaque activité.
Sur cette rue, on flâne.
Ici, on fête.
Là-bas, on mange.
Sur sa montagne, on fume des herbes magiques.
Tout est prétexte à la joie, à la bonne humeur, à la fête. Les problèmes sont moins lourds à porter, les peines semblent moins longues à digérer.
On a envie de se dire qu'on s'aime.
On trinque à nous tous. Et Dieu sait qu'on boit ici.

J'ai l'impression de vivre une parenthèse, je veux en profiter, et en emmener un morceau avec moi, emmener cette impression de faire partie de quelquechose.
J'aimerai que ça soit pour de bon.
Je me sens moins seule, je me sens engloutie, enveloppée.
Je participe, j'existe, je suis là moi aussi.
Ecrit par poup, le Vendredi 27 Juin 2003, 23:56 dans la rubrique "Des lires".
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