Je me suis rendue compte que j’avais finalement beaucoup changé.
Avant je me laissais m’anéantir en ruminant trop longtemps et trop profondément sur les aléas de la vie.
Je dis bien M’anéantir car je me rend compte à présent, et peut-être aussi à tort, puisque mes certitudes ne cessent d’évoluer, que la manière dont je vis les choses ne dépend que de moi.
Des événements anodins peuvent me marquer longtemps, me faire gamberger pour rien, me faire souffrir inutilement.
Des choses plus graves aussi bien-sûr, et surtout, mais finalement, c’est moi-même qui me fait souffrir en accordant de l’importance à tout cela.
Non pas qu’il faut être insensible, ce n’est, je pense pas possible de toute façon et ça serait triste, mais je pense que si l’on s’apitoie, d’une part, c’est pire,et d’autre part, c’est fondamentalement inutile.
Bien sûr, certains événements requièrent qu’on y porte attention, ne serait-ce que pour les VIVRE afin de ne pas les garder comme une tache sur l’âme, qui plus on passe dessus plus elle s’incruste porfondément.
Il y a la répétition de plusieurs déceptions aussi qui entraine l’apitoiement, qui nous fait baisser les bras, mais même ça, je ne veux plus m’entendre en parler.
Je ne veux même plus me dire qu’il faut y croire, que ça va aller mieux, qu’il faut espérer.
Non, il faut que ça aille.
Il faut “faire aller”.
Il faut faire.
Pas demain.
Maintenant.
Je ne veux plus me faire souffrir en espérant ci ou ça.
Je ne veux plus me faire souffrir en attendant que telle ou telle chose arrive.Ou n’Arrive pas justement.
Ça suffit.
Me détacher.
Je suis responsable de mon bonheur .
Même si je n’arrive pas à agir dans ce sens, je n’ai plus envie de me dire que je n’ai pas de chance.Je veux rester comme ça, dans cet état où j’arrive à ne rien me dire justement.
Où je prends le peu qui passe sans en attendre plus à chaque fois, ainsi je ne suis pas déçue, où je n’attends pas ce qui n’arrive pas.
Je me sens profondément responsable de ma vie , de ce qui s’y passe et de ce qui ne s’y passe pas.
Même si je n’ai pas bien entendu le contrôle de ses aléas, ce que j’en fais est de mon seul ressort.