Je ne sais pas.
Il y a la nouveauté, la surprise, le sourire que cela plaque sur mes lèvres. Il y a le doute, le songe qui me raconte de ne pas m'emballer, de ne pas y croire. Mais croire à quoi? Se dire que de toute façon il n'y a rien à croire puisque rien n'existe . Je n'ose même pas écrire "que rien n'existe ENCORE". Je ne veux même pas penser que quelque chose pourrait arriver, que quelque chose pourrait exister.
C'est trop improbable, ça serait trop....bon.
Je ne crois même pas que cela soit POSSIBLE.
Et je ne peux pas m'empêcher de me dire que si j'y crois, ça n'arrivera pas.
Qu'il ne faut surtout rien attendre, rien espérer, ne rien souhaiter.
Surtout ne rien souhaiter, parce que les souhaits, ça ne marche jamais. Surtout ne pas éviter de marcher sur les lignes du trottoir, surtout ne pas se dire que si l'autobus me passe sous le nez c'est que.........................................
QUE RIEN.
Ne même pas me dire que peut-être je pourrais, je serais même entrain de vivre une émotion.
Je ne veux pas être déçue. Pas cette fois. Pas par lui.
Parce que......lui........
...il a mangé des biscuits pour le petit-déjeuner avec moi dans mon lit toute la matinée.
...il a vu que quelque chose m'était arrivé sans que je ne dise rien.
...il m'a dit que je lui plaisais parce que je le fais rire et que je suis intelligente.
...il a autant besoin d'air que moi.
...il ne joue pas de jeu.
...il comprend pourquoi j'aime Trent.
...j'arrive à être moi naturellement, j'arrive à dire les choses directement.

Mais je flotte. Je ne veux même pas me l'avouer car ça aussi ça m'effraie.
J'ai peur de flotter pour flotter, d'être dans une illusion.
Non, je joue dans un film, ou bien je rêve.
Je n'y crois pas.
Pas du tout.
J'attends le pire.
Comme ça, si il vient, je tomberai de moins haut.

Mais que c'est bon. Juste ça, je le prends, et je le déguste.
Je veux savourer, même l'illusion, tant pis, même si il disparaît de ma vie demain, j'aurai pris ces quelques jours.
Et puis, il y a son odeur sur mon oreiller.
Je ne me rappelle même pas m'être intéressée à une odeur laissée sur mon oreiller.
Je sens encore ses lèvres sur ma peau.
Et j'en frissonne. Je ne me rappelle que de chairs de poule.....
Je n'ai toujours pas couché avec lui. Je n'ose même pas m'avouer, j'ai du mal à l'écrire tant je ne veux même le penser, que...je veux faire l'amour avec lui.

pffffffffffffffffffffffffffffff.