Les combats sont intéressants.
La salle se réchauffe, les gens crient, se lèvent, gesticulent.
Je suis au deuxième rang à côté du ring, entre Elvira et ....Bruce.
M'a vue, a fait son tour dans la salle, dit bonjour à tout ceux qu'il connait, puis est venu s'assoir à côté de moi.
Je ne l'avais pas vu depuis deux semaines.
Je n'avais pas répondu à ses messages textes , ni retourné ses appels.
Je n'ai pas pu m'empêcher une seconde de replonger dans notre complicité...rires, blagues.........même les combats ne captaient plus notre attention.
Il a commencé à me toucher. Les cheveux, la joue, le genou.
Je le voyais venir tout en pensant que comme à chaque fois, il se défilerait.
Je lui ai dit qu'il n'était qu'un choker.
Après les combats, tout le club est allé boire un verre au bar d'à côté.Je suis partie avec Elvira, sans compter passer la soirée avec lui, sans lui dire au revoir, et nous sommes allées au bar.
D'autres nous ont rejoint, et qui s'est installé à mes côtés?????
De fil en aiguille, la tension est montée entre lui et moi .
Il m'a dit qu'il avait envie de moi.
Qu'il avait envie de moi là maintenant, sur la table ici.
Je n'entendais plus que mon sang battre à mes oreilles.
On a manigancé un départ à 4, Elvira, un kickboxer de rêve quasi-inconnu, Bruce et moi. Direction chez Elvira, qui vit chez sa mère-actuellement-en-voyage.
Bruce m'a regardé en se mordant les lèvres, une main sur ma nuque et il m'a dit qu'il fallait qu'on s'en aille du bar tout de suite, qu'il n'en pouvait plus.
Let's go.
Arrivés chez E, en deux minutes il m'embrassait, me déposait sur le comptoir de la cuisine et m'y renversait. J'interviens et plaide le droit de boire un verre d'abord.....je me rassois, je trempe les lèvres dans mon rhum et l'autre type suggère une séance de massage. Bruce opine derechef et se jette sur moi à nouveau, me soulève, une main sous chaque fesse, me plaque au mur, ses deux jambes entre les miennes. Il me bloque avec son genou ,une main tiens mes bras en l'air pour enlever mon t-shirt avec l'autre. Je l'empêche et atteris au sol, lui mimant ce que le mot massage signifie vraiment dans la catégorie en tout bien tout honneur, je me rassois. On tente un début de discussion avec Elvira.Il m'embrasse, la tête entre ses mains. Me soulève à nouveau, arrache mon jean. Le monde n'a plus d'importance autour de nous. Elvira et l'autre fighter s'éclipsent dans sa chambre. Laissant la porte ouverte.... Je me retrouve les fesses à l'air sur le comptoir de cuisine de la mère d'E.
Puis sur la table à Dîner.
Puis sur le canapé.
Mais Bruce débande.
Bruce s'excuse, bafouille.
Bruce se demande à haute voix ce qui lui arrive, il dit qu'il va pleurer.
J'entends E. et l'autre jouir en choeur.
Bruce se lance dans un cunnilingus magistral tandis que l'amant de E., longe les murs pour aller aux toilettes.

Je propose à Bruce d'aller chez moi.
Il refuse. J'insiste.
Il dit qu'il ne peut pas, qu'il doit aller à un RDV à 2h du matin dans une boîte.
J'ai du mal à comprendre, j'insiste mais cette fois avec ma langue, à genou.
Il refuse encore.
Je me relève, je le frappe. Il m'attrape au vol, mes mains touchent le plafond, il est debout, il m'a assise sur ses épaules face à lui, sa tête fouille l'intérieur de mes cuisses.
Mes fesses sont collées à ce petit tableau que j'ai souvent regardé en mangeant à cette table avec Elvira et sa mère.
Il me pose.
J'insiste encore.
Comme un flash alors. Le truc qu'on comprend d'un coup en se disant que non, tout mais pas ça en sachant qu'on la tient, la réponse.
"Tu as UNE COPINE BRUCE, c'est ça?"
Trois fois la même question.
Une seule réponse:" Tu le savais!!!!"
Non Bruce de mon coeur. Si j'aurais su j'aurai pas venu.
Il m'a alors dit que c'était pour ça qu'il se tenait loin de moi, qu'il se défilait tout le temps.
Il m'a demandé quelle raison j'avais attribué à cela. J'ai répondu que je pensais qu'il ne s'intéressait pas à moi tout simplement. Il m'a dit que j'étais folle de penser ça, qu'il voulait justement se tenir loin de moi par prudence.
Je lui ai dit que si j'avais su qu'il avait une blonde, je n'aurai jamais fait tout ça.
"Tu l'aimes ta blonde?"
Hochement de tête minuscule, regard vers le sol.
"alors ne la trompe pas!!!!"
"Mais J'ESSAYEEEEEE!!!"

Fucker.
Il a dit qu'il devait aller chercher ses clefs dans la voiture de l'autre.
Il est remonté, prêt à partir sans me dire un mot. Je devais rentrer aussi, je suis passé dans l'escalier en premier,lui sur mes pas, mais pour un autre lieu, il m'a interpellée sur le trottoir en me demandant si j'allais partir comme ça, "furieuse"........j'ai dit que je n'étais pas furieuse, et j'ai tourné les talons et suis partie me chercher un taxi.

Le vomir.